La marque de pulls éthiques Au Juste est née d’une belle complicité entre un frère et une sœur qui ont en commun l’amour de la mode, de la pop culture et l’envie d’innover. En 2018, ils décident de créer une marque de pullover entièrement réalisée avec des matières recyclées. Cela donne Au Juste, une marque plus juste pour l’environnement et au juste prix toute l’année. Rencontre avec cette jeune entrepreneuse brillante et pétillante dans son appartement du 9ème arrondissement de Paris
Temps de lecture : 4min
J’ai fait une école d’art généraliste puis j’ai commencé à travailler en tant que graphiste pour une marque de prêt-à-porter très créative, cet univers m’a beaucoup plu. En 2018 j’ai décidé de faire un break et je suis partie voyager dans les pays de l’Est. Ça a été un moment très riche en rencontres, j’y ai découvert une nouvelle façon de consommer, très critique par rapport aux enseignes mainstream où la mondialisation n’était pas du tout la bienvenue. C’est trouvé ce point de vue intéressant.
En parallèle mon frère Gonzague m’a demandé de l’aider dans la direction artistique d’un projet fictif autour de la mode éthique qu’il présentait dans le cadre de ses études.
De fil en aiguille nous avons creusé ce sujet en nous questionnant sur l’industrie de la mode, en étudiant les différentes matières, en nous documentant, puis lorsque je suis rentrée en France nous avons rencontré les Filatures du Parc qui produisent des matières recyclées à partir de vieux vêtements près de Toulouse. Une très belle relation s’est immédiatement installée, nous avons alors décidé de travailler avec eux et de rendre ce projet réel en créant Au Juste.
Nous avons été élevés par une maman qui n’est pas dans la surconsommation et un papa amoureux des belles matières, nous voulions donc lier ces deux aspects avec notre marque. Lui donner une dimension écoresponsable tombait sous le sens, nous avions aussi envie de valoriser les savoir-faire français qui sont de véritables trésors. Mais à l’origine nous voulions surtout créer une marque qui nous ressemble avec un univers qui fasse appel aux souvenirs que j’ai avec mon frère et qui transmette des émotions.
Nous avons débuté par une campagne de crowfunding sur Ulule où nous avons fait 350% de notre objectif. C’était très intéressant car cela nous a permis de tester notre produit, notre manière de faire et de rencontrer notre communauté et comprendre ses attentes. Nous avons constaté une grande curiosité de la part des clients et une belle solidarité avec les autres marques, tout cela a beaucoup nourri le projet.
A présent nous sommes de plus en plus dans une logique de collaboration et de co-construction avec nos fournisseurs et c’est très agréable.
J’aimerais bien revisiter des pièces iconiques telles que le polo de rugby ou le bleu de travail, avec des belles matières recyclées. Travailler avec ce type de matières est très contraignant et c’est ce qui nous stimule. Nous avons envie d’aller plus loin dans ce challenge et de trouver toujours plus de solutions en les proposant au prix juste.
L’écologie c’est pour moi avant tout du bon sens. Reconsidérer son action individuelle, observer l’action collective et prendre du recul. Ne pas acheter un t-shirt à 3€ made in China par exemple est dans le fond du bon sens écologique.
J’ai recours aux paniers de légumes Phoenix, qui luttent contre le gaspillage alimentaire et stimulent la créativité car on ne sait jamais ce qu’on va avoir à l’avance.
Nous achetons également beaucoup en vrac, enfin tous mes meubles et ma décoration son chinés ou ont été récupérés, je n’ai rien de neuf chez moi.
Je recommanderais de se déculpabiliser de ne pas être parfait, sous peine de tomber dans l’éco-anxiété ce qui a été mon cas pendant quelques temps. S’engager dans des actions concrètes comme des opérations de ramassage de déchets dans la nature ou sur la plage peut également être une bonne démarche pour commencer à agir.
Que les gens qui s’intéressent à l’écologie sont ennuyeux. J’aime d’ailleurs beaucoup le livre de Cyril Dion « Petit manuel de résistance contemporaine » car il donne beaucoup d’appuis et de méthode pour construire son raisonnement et parler d’écologie avec des personnes qui n’y sont pas trop sensibles sans évoquer systématiquement les mêmes sujets et sans être rébarbatif.
« Ne pas acheter un t-shirt à 3€ made in China par exemple est dans le fond du bon sens écologique »
Ma frustration est la récupération de l’eau peu sale que je trouve très compliquée en région parisienne. Je trouve aussi très dur de parvenir au zéro déchet car nous sommes envahis par les emballages quoique nous achetions.
Le plastique à usage unique.
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