Nicole a fondé Le Lissier il y a un peu plus de 2 ans, une jolie marque de chaussures créée à partir de chutes de tissus d’ameublement issus de belles maisons telles que Pierre Frey ou encore Charles Burger. En 2015, cette jeune femme créative et engagée alors salariée dans un cabinet de conseil a décidé de changer de vie pour bâtir un projet en phase avec ses valeurs. Nous la rencontrons dans son appartement Rive Gauche à Paris.
Temps de lecture : 5min
J’ai commencé mon parcours professionnel dans la mode en travaillant pour des marques comme Stella Mccartney. Ensuite j’ai collaboré avec un cabinet de conseil, puis j’ai eu envie de m’investir dans un projet qui me ressemble.
J’ai toujours beaucoup été inspirée par ma grand-mère qui avait des tissus d’ameublement chez elle, et je me suis dit qu’il fallait en faire quelque chose. C’est ainsi que l’idée de Le Lissier est née.
Je suis partie à la recherche d’un atelier qui savait travailler ce type de tissus, ce qui est assez compliqué car ils peuvent craquer ou s’effiler. Puis une fois cette atelier déniché, j’ai lancé la marque avec des précommandes en 2018.
Oui, je trouve d’ailleurs assez amusant que l’upcycling soit à la mode actuellement car j’ai été élevée avec cette pratique, c’était donc pour moi une évidence de créer un projet qui soit dans cet ADN et très important de créer une marque qui réutilise, recycle. C’est dans cette philosophie que j’étais élevée, et je souhaite respecter cela.
J’aimerais maintenant faire évoluer mes collections en mettant moins de cuir dans mes créations. Même si cette matière est un déchet de l’industrie agro-alimentaire et peut donc être considérée comme plus responsable que le similicuir – qui est composé de plastique donc bien pire – je ne veux pas cautionner la maltraitance animale et la surconsommation de viande.
Nous faisons de l’upcycling très qualitatif. Soit nos tissus sont chinés déclassés, c’est-à-dire que ce sont des fins de série ou des tissus avec des défauts, ou bien nous allons dans les usines françaises telles que Les Toile de Mayenne où nous trouvons des tissus ayant des erreurs de bain ou des inversions de couleurs par exemple. Même s’ils ne peuvent pas être commercialisés ils n’en restent pas moins nobles et méritent d’être valorisés.
J’ai de nombreuses actions personnelles. Je fais une partie de mes cosmétiques moi-même, je réduis ma consommation de viande, je réduis mes déchets au maximum. J’évite d’accumuler, je n’achète plus trop de vêtements et en matière de décoration je chine sur le Bon Coin.
Mais je reste convaincue que le vrai changement doit venir des entreprises. Chez Le Lissier, nous sommes en train de travailler sur un emballage 2 en 1 qui est à la fois une boite à chaussure et une boite « colis », le tout sans plastique. Je pense que les industries doivent vraiment aider les consommateurs à réduire les déchets, et l’empreinte carbone.
Il faut commencer par quelque chose qui nous touche, qui nous enthousiasme. Faire des produits de cosmétique soi-même par exemple est un bon moyen de prendre plaisir à s’y mettre.
« Je reste convaincue que le vrai changement doit venir des entreprises »
Le voyage. J’adore voyager et c’est dur de se projeter dans une vie sans cela.
Le greenwashing. Je suis également très méfiante par rapport au recyclage du plastique, en réalité la part du plastique collecté pouvant être recyclée est infime et l’information provenant des marques à ce sujet est assez opaque.
Les logiques marketing de compensation m’interpellent également, par exemple je suis perplexe sur les entreprises qui ont recourt un peu trop systémiquement à la compensation carbone en plantant des arbres contre des achats.
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