La RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) est de tous les rapports d’activité et de toutes les stratégies d’entreprise qui se respectent. Mais derrière ces mots il y a une philosophie, un projet de société et surtout des actes. C’est ce sur quoi travaille l’agence de communication nantaise B Side, co-dirigée par Marion Andro. Nous avons cherché à comprendre les enjeux qui se cachent derrière la notion d’« entreprise à mission » ou encore de communication responsable.
Temps de lecture : 8min
Je co-dirige l’agence avec Ingrid Berthé et Agathe Martin Belin. Au début, avec Ingrid, nous travaillions pour une agence de communication créée en 1985 et nous avons eu l’opportunité d’en devenir dirigeantes en 2008. La démarche RSE de l’agence est née en 2011, au contact de réseaux d’entreprises qui placent l’humain et l’environnement au cœur de leur modèle économique. Nous avons mené vraie réflexion sur l’objectif existentiel de l’agence, nous avons changé de nom et de locaux. Nous sommes passés « entreprise à mission », cela nous a permis d’écrire notre raison d’être : “militer et agir pour une communication utile qui amplifie le pouvoir de transformation des entreprises au service d’une économie positive”. Notre travail aujourd’hui est d’accompagner des entreprises et les projets qui ont un impact direct sur la société et l’environnement. Nous nous interrogeons sur les stratégies à adopter, sur la manière d’accompagner les entreprises, d’objectiver l’utilité de notre mission pour proposer des alternatives. Nous intégrons en amont des projets les impacts environnementaux et sociaux afin de sensibiliser les clients au démarrage des projets. Nous proposons aux clients des alternatives qui innovent, qui ont un impact beaucoup plus positif.
Je dirais que notre panel de client est assez vaste, nous avons nos clients historiques qui nous suivent depuis le début, puis des clients qui cherchent justement un engagement entier et font appel à nous parce que nous sommes une entreprise à mission. Certains recherchent une agence de communication « corporate », nous les amenons alors à découvrir les démarches RSE. Il nous arrive également de ne pas nous positionner sur certains projets, car le secteur d’activité à un impact climatique trop néfaste. Pour ces cas-là, une analyse sur les enjeux est réalisée avec un questionnaire, un débat, voire un recours à notre comité de mission est formulé pour nous fournir un avis externe et complémentaire. Nous nous fixons des indicateurs de missions et des objectifs avec une feuille de route qui sera auditée.
La vocation de la Convention des Entreprises pour le Climat est de réunir 150 décideuses et décideurs économiques pour répondre aux trois questions suivantes : que se passerait-il si les décideurs économiques prenaient le temps de comprendre notre dette écologique aussi bien qu’ils maîtrisent leur compte d’exploitation ?
Que se passerait-il si l’on engageait l’intelligence collective de tous les secteurs de l’économie pour revoir l’ambition environnementale que chacun porte individuellement ?
Et enfin que se passerait-il si l’on donnait la priorité à l’invention d’un futur désirable et soutenable pour la prochaine décennie plus qu’à la recherche d’une rentabilité maximale pour le prochain trimestre ? Nous travaillons sous forme de groupes sur des thématiques spécifiques et nous réfléchissons aussi de manière plus globale pour permettre d’être force de proposition et de coconstruire avec le législateur et aves les entreprises désireuses de changer la donne.
Nous réalisons notre bilan carbone chaque année via le système des 3 scopes.
Le bilan carbone est intéressant, mais pour qu’il prenne toute sa pertinence, il faut également affiner avec des ratios monétaires.
Il y a une question de culture et de compréhension, mais également de pédagogie. Pour éviter le greenwashing, lorsqu’une entreprise souhaite communiquer sur ces actions RSE, mais que la démarche est encore trop récente et peu aboutie, nous expliquons à l’entreprise l’importance de se faire réellement accompagner sur ces actions et de communiquer lorsque ces dernières sont devenues concrètes. Nous accompagnons l’entreprise à être utile selon son niveau de maturité. L’impact sur l’imaginaire est très fort, en tant que communicant nous avons cette responsabilité d’avoir un contenu adapté. Il y a des choses auxquelles on renonce, par exemple les goodies, pour à la place reverser l’argent à une association choisie par les salariés, cela va être mobilisateur et plus impactant. Nous nous posons toujours la question de comment être utile autrement, donc il y a un vrai travail de réflexion sur l’innovation, la créativité. Comment croiser l’impact avec l’efficience de la communication.
J’ai l’impression que depuis deux ans, il y a un vrai changement de la part de plus en plus d’entreprises, car l’enjeux sociétal est fort. Avec cette impulsion de la part des particuliers, on sent que les entreprises sont prêtes à aller plus vite et plus loin dans leurs responsabilités. Je pense que l’entreprise peut être un levier de transformation important, car elle construit la société.
Je pense qu’elle s’est créée ces 10 dernières années grâce aux rencontres avec des personnes engagées et à mes lectures. Aussi lorsque j’étais étudiante, je travaillais dans des parcs régionaux aux Etats-Unis dans le Montana, il y avait une très forte culture de préservation de la nature et de la biodiversité et j’ai y ai été très sensible.
J’ai deux enfants de 7 et 10 ans, je trouve qu’ils sont bien sensibilisés à l’école, il sont impliqués dans de nombreux projets écoresponsables comme par exemple un jardin collaboratif. J’essaie également de les sensibiliser au quotidien avec par exemple le choix de leurs jouets, mais également avec le tri des déchets et l’observation de la biodiversité dans le jardin.
« Je pense qu’il faut avoir une réflexion sur l’équilibre de sa consommation. »
La “compensation carbone”, je trouve que c’est une fausse bonne idée qui joue sur la facilité. Il faut se poser les bonnes questions, en commençant par réduire ces impacts avant de les compenser. La deuxième idée reçue est de penser qu’individuellement nous n’avons pas d’impact
Le monde sans fin de Jean-Marc Jancovici et Christophe Blain
L’entreprise contributive de Fabrice Bonnifet et Céline Puff Ardichvili
Indian creek de Pete Fromm
Un été dans la sierra de John Muir
Communication corporate et responsable
Le monde sans fin de Jean-Marc Jancovici et Christophe Blain
L’entreprise contributive de Fabrice Bonnifet et Céline Puff Ardichvili
Indian creek de Pete Fromm
Un été dans la sierra de John Muir
Communication corporate et responsable
Le monde sans fin de Jean-Marc Jancovici et Christophe Blain
L’entreprise contributive de Fabrice Bonnifet et Céline Puff Ardichvili
Indian creek de Pete Fromm
Découvrez
Ce site a été conçu et développé par Buddy Buddy pour produire une faible empreinte carbone.
Nous utilisons des cookies pour le recueil anonyme d'informations à des fins statistiques.
En savoir plus
Commentaires