Hélène Brissiet
Fondé en 2018, Be Yogi est le studio de yoga imaginé par Hélène Brissiet à Laval, en Mayenne. Un succès total comme en témoigne la longue liste d’attente pour assister à ses cours et aux retraites bien-être qu’elle organise plusieurs fois par an. Bien plus que des cours de yoga, Hélène propose une démarche holistique autour du mieux être avec une attention toute particulière donnée à l’alimentation, au respect de soi et de la planète. Ce qui nous a plu ? L’aura positive, décomplexée et ultra zen d’Hélène. Elle nous reçoit chez elle à Laval, dans son appartement très cosy qui fait face à l'apaisante rivière de la Mayenne.
Temps de lecture : 5min
Hélène, d’où venez-vous ?
J’ai commencé ma carrière professionnelle dans le tourisme, et j’ai découvert le yoga alors que j’étais responsable commerciale pour un groupe hôtelier à Paris. A l’époque, je luttais contre l’anorexie et c’est une collègue qui m’a initiée à cette pratique en pensant que cela m’aiderait.
En 2016, je suis partie avec des amis en Asie, un continent dont j’étais tombée amoureuse quelques années auparavant et ce voyage a été décisif. En revenant, j’ai démissionné de mon CDI car je ne me sentais plus à ma place. Puis j’ai enchaîné périodes de voyages initiatiques et CDD pendant deux ans, tout en poursuivant ma découverte du yoga. Je suis retournée en Asie me former et comprendre pourquoi et comment cette discipline m’avait tant apporté.
Lorsque je suis rentrée en France, les opportunités se sont présentées assez rapidement avec la possibilité de donner des cours à Laval. Le bouche-à-oreille a commencé à fonctionner et j’ai décidé d’en faire mon métier.
Allez-vous au-delà du yoga ?
Je tiens à avoir une démarche globale, qui dépasse la partie posture. Je parle à mes Yogis (ses élèves, NDLR) d’alimentation saine, de conscience de soi et de son anatomie, de retour à l’essentiel.
J’ai conscience de la place centrale que tient l’alimentation car à un moment de ma vie, me nourrir était une lutte. J’ai réappris à me faire du bien en m’alimentant sainement, en cuisinant de bons et de beaux produits. Je suis adepte des buddah bowl, c’est simple, sain, plein de textures et de saveurs !
C’est aussi pourquoi je fais appel à des traiteurs locaux, engagés et bio pour mes événements bien-être.
Quels sont vos futurs projets ?
Je rêve de créer un lieu de bien-être qui soit une vraie expérience alternative. Et je ne vais pas le faire seule ! Il y a plein de porteurs de projets à Laval qui cherchent également à proposer un lieu inspirant : des fleuristes, des coiffeurs énergétiques, des chefs… Et je crois que nous avons trouvé le lieu !
En ce moment, je me concentre sur la plateforme de yoga en ligne que j’ai créée, afin que mes abonnés et non abonnés puissent pratiquer le yoga à leur guise. Ils peuvent ainsi pratiquer avec moi depuis leur salon et choisir leur type de yoga ainsi que la durée de la séance. Tout est ainsi adapté à leur besoin du moment.
Je veux aussi continuer à donner mes cours et organiser mes événements bien-être sans me surcharger car je souhaite conserver un équilibre entre ma vie professionnelle et ma vie personnelle. J’ai besoin de conserver du temps libre pour continuer à être inspirée, à garder mon authenticité et pour pouvoir me renouveler.
Quelles sont vos actions responsables au quotidien ?
Le plus important pour moi est de consommer local et bio. Côté cosmétiques, j’adore les savons de la marque Solina et les produits Aumyana à base d’huile de coco.
Mon tapis de yoga est français et éco-responsable, je l’ai acheté chez Yogom.
Je fabrique également beaucoup de produits moi-même. Le déodorant, le dentifrice… Je consigne toutes mes recettes dans un carnet dédié !
Je suis également attentive à la gestion de mes déchets. Quand je vais au marché, j’apporte mes contenants et j’achète tout en vrac. J’ai laissé tomber le coton au profit des lingettes en tissu.
Lorsque je sors, je privilégie les restaurants qui partagent les mêmes valeurs que moi. Il y a de super adresses autour de chez moi (à Laval, NDLR) : Ma garde robe dans la cuisine ou encore La Maison.
L’idée reçue contre laquelle vous luttez ?
Il faut arrêter de penser que l’écologie est ennuyeuse et sectaire. Il ne faut pas la voir comme une privation de libertés mais comme un moyen d’améliorer sa qualité de vie. Et au contraire, je pense qu’une une vie plus responsable est plus joyeuse et légère.
Comment parlez-vous d’écologie et de vivre durable autour de vous ?
Je véhicule l’idée qu’avoir un mode de vie plus écologique et consommer local est une démarche vertueuse : on fait du bien à la planète, au producteur et à son corps.
Je prône également un mode de vie minimaliste et le retour à l’essentiel. Mais en aucun cas je ne fais la morale, chacun fait ce qu’il peut avec ses goûts, ses moyens et ses envies.
Quel conseil donneriez-vous pour bien aborder sa transition écologique ?
Il faut échanger, se documenter et ne pas rester dans son coin avec ses propres questionnements. On peut rapidement se sentir seul et découragé dans cette démarche. Il faut s’entourer de personnes engagées et bienveillantes avec qui l’on peut partager. Il est aussi préférable de le faire par étape et d’accepter le fait de ne pas être parfait. Et surtout, faire preuve de bon sens !
« Il faut voir l’écologie comme un moyen d’améliorer sa qualité de vie »
Votre tabou en matière d'écologie ?
Le voyage. C’est compliqué pour moi d’y renoncer.
Je ne suis pas non plus 100% healthy en terme d’alimentation, j’assume complètement un burger frites de temps en temps !
Le truc anti-écolo qui rend dingue ?
Les légumes bio sous plastique qui viennent de l’étranger. Mieux vaut consommer local sans emballage, que bio sous vide.
Crédits photos : Olivia Poirier, Maëlle Gonnet, Florian Renault
Les coups de cœur d'Hélène
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