130 millions de collants sont vendus chaque année en France et presque autant sont jetés. Aurore Jacques est une jeune entrepreneuse qui a décidé de rendre cet accessoire de mode plus soutenable. Made in France & en fibre recyclée, Rev Society est une marque qui tente de produire mieux tout en mettant le confort de ses clientes au cœur du process. Avec Aurore nous avons parlé de production, de dissonance cognitive et de bon sens. Rencontre.
J’ai créé Rev en 2019, à la fin de mes études de commerce. J’étais rentrée dans cette école avec un objectif : faire du marketing dans l’industrie du luxe. Après plusieurs expériences dans le milieu du luxe, je me suis aperçue d’un gros décalage entre mes valeurs et cet univers. Suite à cette prise de conscience j’ai souhaité créer ma société… il fallait que mon travail au quotidien ait un impact. Le domaine de la mode éco-responsable et le made in France m’intéressaient et me motivaient énormément. J’ai constaté que le marché du collant “français” était relativement vierge alors que dans d’autres pays de nouveaux procédés plus écologiques émergeaient, notamment avec les fibres recyclées. J’ai trouvé un fournisseur en Italie, qui était en mesure de travailler avec ce type de matière, mais également de respecter le cahier des charges que j’avais fixé, l’aventure Rev. Society a alors commencé !
Je voulais proposer un produit qui présente d’autres avantages que les matières recyclées, proposer une nouvelle expérience du collant. C’est pourquoi nous avons imaginé le collant de manière à n’avoir aucune couture à l’entrejambe et une ceinture très élastique qui ne cisaille pas le ventre afin d’augmenter le confort. C’était pour moi très important que le produit, en plus d’avoir une empreinte carbone bien plus faible, représente un vrai avantage en termes de confort et d’innovation.
J’ai lancé le projet en novembre 2019 via une campagne ULULE afin de déterminer l’intérêt que suscitait le produit. En amont, j’avais commencé à créer une communauté sur les réseaux sociaux. La campagne à vraiment bien fonctionné. En France nous étions la première marque à proposer cette innovation produit, donc il a été très bien reçu. Les premières commandes ont été livrées en février 2020, la boutique en ligne a ouvert en même temps. Nous fonctionnons majoritairement en e-commerce, mais nous avons quelques points de ventes en France et un à Bruxelles, car certaines clientes préfèrent voir le produit en vrai avant d’acheter.
En 2021, nous avons lancé des chaussettes fabriquées en France en fibres bio ou recyclées. Nous avons lancé également les collants recyclés faits en France. Ces derniers ont représenté un gros challenge car il existe très peu de fabricants de collants indépendants en France. Nous faisons de temps en temps des collaborations avec d’autres marques. Nous en avons fait une avec Minuit sur Terre en novembre 2021, sur l’astrologie.
Les contraintes des fibres recyclées sont différentes de celles des fibres naturelles, la principale étant. la résistance. Il était impératif que le collant soit résistant, au moins autant qu’un collant haut de gamme dont le prix varie entre 20 à 30€. Il n’y a pas énormément de filateurs en Europe qui font de la fibre recyclée. Parmi ceux qui existent j’ai sélectionné celui qui avait la meilleure qualité et qui était le plus proche de mon fabricant de collants en Italie. Aujourd’hui nos clientes sont très satisfaites de la qualité, qui est équivalente à des marques de luxe ou haut de gamme.
Les collants incassables sont fabriqués soit à base de kevlar ou d’un dérivé, utilisé normalement dans les gilets par balles pour sa haute résistance. Cette matière est d’une part extrêmement chère et reviendrait à tripler voir quadrupler le prix de nos collants, ce qui n’est pas le positionnement prix que l’on souhaite proposer à nos clientes. D’autre part, c’est une matière très inconfortable, qui n’a pas la même souplesse et douceur que les fibres que nous utilisons. L’autre possibilité est que le collant soit fait dans un fil indémaillable, c’est une matière similaire à nos matières, car elle est composée de nylon polyamide mélangé à l’élasthanne pour l’élasticité, mais il est traité de manière à ce que les fibres soient collées. De sorte que si le collant est troué, il ne va pas s’effilocher. Le problème aujourd’hui est qu’il n’existe pas d’alternatives éco-responsables aux fibres indémaillables.
Le nombre de sous-traitants de fabricants de collants en France est très réduit. Lorsque j’ai lancé Rev. Society, il n’y en avait que deux capables de répondre à notre demande, j’en ai choisi un et l’autre à déposé le bilan en fin d’année. La deuxième contrainte était que le fabricant n’avait jamais travaillé avec des matières recyclées, il a donc fallu faire énormément de tests et de prototypes avant d’arriver au bon produit.
Cela a été une opportunité pour lui, j’étais la première cliente, mais étant très au fait des enjeux sociétaux, il s’est très vite rendu compte que d’autre personne allait lui demander soit la même chose soit quelque chose de très proche. C’était donc tout à son avantage de développer cette compétence.
Quand j’avais 5 ans, avec ma meilleure amie de l’époque! C’est la première personne écolo que j’ai connue: lorsque je venais chez elle, il n’y avait pas un seul produit non bio. Sa famille était très engagée et cela a participé à mon éducation écologique. C’est grâce à elle que je me suis renseignée sur des pratiques toujours plus responsables comme le zéro déchet. J’ai été élevée avec du bon sens, qui représente les bases de l’écologie : trier ses déchets, éteindre la lumière lorsqu’on quitte une pièce. Ma famille vivait à la campagne, et nous avions pour habitude de ne pas gâcher, de consommer ce dont nous avions besoin uniquement. Je dirais donc que l’écologie a toujours été présente dans ma vie de manière très naturelle.
« C’est important de s’encourager mutuellement et de soutenir les personnes et les entreprises qui agissent concrètement pour avoir un impact positif. »
Il faut commencer par quelque chose de simple et de positif. Peu importe de quelle étape il s’agit, il faut qu’elle soit la moins contraignante possible. J’ai par exemple commencé avec le shampoing solide!
Les mégots de cigarettes par terre, car ils ne se décomposent pas dans la nature. Il faut arrêter de considérer la rue comme une poubelle géante !
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