Le monde de la beauté est en pleine révolution. Les nouveaux besoins des femmes exigeantes et engagées changent la donne et forcent ce secteur à repenser ses valeurs et intégrer plus d'authenticité. Anne-Sophie Nardy s’est emparé du sujet il y a trois ans en créant On The Wild Side. Cette marque de soins pour la peau et les cheveux propose des gammes courtes formulées à base de plantes sauvages. Nous avons rencontré cette brillante et inspirante entrepreneure dans le surprenant espace Darwin à Bordeaux où elle a implanté ses bureaux aux côtés de dizaines d’autres jeunes pousses œuvrant dans l’économie sociale et solidaire. Anne-Sophie nous raconte son parcours et nous parle de sa marque avec passion…telle une druidesse des temps modernes.
Temps de lecture : 8min
Je suis une passionnée de beauté, j’ai travaillé dans des grands groupes de cosmétiques. Après avoir longtemps vécu à Paris, j’ai ressenti le besoin de me renouveler personnellement et professionnellement. Je me suis donc installée à Bordeaux, avec une très forte envie d’apprendre et de créer. On m’a conseillé de lire Impliquons-nous d’Edgar Morin et Michelangelo Pistoletto, qui explique que chacun avec ses compétences peut être acteur du changement et que c’est la somme de toutes ces initiatives, qui lorsqu’elles seront combinées feront émerger un nouveau système. Cela a fait sens pour moi et m’a conduit à mettre mes compétences dans la beauté au service des autres. L’aventure On The Wild Side a commencé avec l’ambition de repenser l’écoresponsabilité dans les cosmétiques, de réconcilier l’éthique et la beauté et enfin de valoriser l’authenticité afin d’éviter le greenwashing.
Je souhaitais aussi imaginer le bio de demain, ainsi nos formules sont certifiées, 100% d’origine naturelle et bien sûr aucun ingrédient n’est issu de la pétrochimie.
J’ai découvert la cueillette sauvage qui est pour moi le rapport à la nature le plus abouti. Nous travaillons avec une coopérative de cueilleurs, nous leur achetons les plantes que nous transformons ensuite en actifs. Je me suis personnellement investie, car je fais partie du comité d’administration de l’AFC (Association Française des Cueilleurs de plantes sauvages) qui promeut des guides de bonnes pratiques. Il faut savoir que la cueillette sauvage défend une cueillette durable, car elle participe à la conservation de la biodiversité en favorisant la variété des espèces et en apportant des propriétés plus intéressantes à la plante grâce à cette interaction avec d’autres espèces.
« Aujourd’hui les marques doivent vivre leurs engagements. »
Ma mère est pharmacienne, j’ai donc baigné toute petite dans la tradition apothicaire avec une forte sensibilité pour la nature et le végétal. J’ai beaucoup échangé avec elle sur les bienfaits de chaque plante, également avec les cueilleurs qui sont de grands connaisseurs du monde végétal. Cela crée une belle dynamique entre une expertise scientifique et empirique. Ensuite, le choix du laboratoire a été très important, car pour respecter cette naturalité extrême, le laboratoire reçoit les plantes non transformées et en extrait les actifs sans solvant, mais avec des macérât huileux ou de l’eau subcritique. Nos produits sont principalement composés de sève de bouleau (revitalisante) et de bourgeons de hêtre (régénérants), nous avons testé la combinaison de ces actifs sur les gènes de la peau grâce à des tests transcriptomiques. Les résultats ont été incroyables en termes de régénérescence, d’hydratation et de lutte contre le vieillissement des cellules. Ce qui nous a permis de déposer un brevet.
L’approvisionnement des plantes représente un gros challenge, c’est notre principale priorité. Nous avons trouvé un très bon partenaire, qui est capable de faire énormément de volume. Aujourd’hui 60 à 80 % des plantes médicinales sont issues de plantes sauvages. C’est une filière qui existe depuis très longtemps, mais qui est complètement cachée, car le métier de cueilleur n’existe pas, ces professionnels ont le statut d’agriculteur ou auto-entrepreneur.
Je me suis mise au vélo, je ne prends jamais la voiture. J’achète des vêtements de seconde main et beaucoup d’objets d’occasion, j’ai pratiquement banni le plastique. Au niveau de la déco, j’essaie de ne pas tomber dans la surconsommation donc j’opte pour des pièces beaucoup plus intemporelles. Dans l’ensemble, j’ai énormément réduit ma consommation.
« Chacun fait sa part, il est important d’être indulgent envers ses contraintes et son mode de vie. »
Le fait de penser qu’éco-responsabilité et plaisir sont incompatibles. Il faut réconcilier les deux, car plus les gens se feront plaisir, plus il sera simple de changer les modes de consommation.
Le côté trop rigoriste des certaines personnes très écolos qui ne prennent plus de plaisir justement.
Cuisine saine et végétale
Impliquons-nous
Lieu alternatif
Mode de seconde main
Cosmétiques issus de cueillette sauvage
Vers la sobriété heureuse
Cuisine saine et végétale
Impliquons-nous
Lieu alternatif
Mode de seconde main
Cosmétiques issus de cueillette sauvage
Vers la sobriété heureuse
Cuisine saine et végétale
Découvrez
Ce site a été conçu et développé par Buddy Buddy pour produire une faible empreinte carbone.
Nous utilisons des cookies pour le recueil anonyme d'informations à des fins statistiques.
En savoir plus
Commentaires