Paula Miquelis est avec son associée Stéphanie Dicskon à la tête d'une organisation internationale à impact. Ensemble, elles ont fondé Green is the new black, un média et marketplace autour de la mode éco-responsable, ainsi qu’un événement qui éveillera les consciences les 24, 25 et 26 septembre prochains à la Caserne à Paris : The Conscious Festival. Rencontre avec une jeune femme à l’engagement sans faille.
J’ai 30 ans et je suis originaire de Nice. J’ai toujours eu une forte sensibilité pour l’humain et le fait d’aider mon prochain, j’ai également une part de moi très créative et j’ai été bercée par la danse et le théâtre. J’ai très vite pris conscience du monde qui m’entourait, de la société et du rôle que je devais jouer. Cela m’a amenée à faire des études de commerce afin de rentrer dans les codes. Mon premier travail était contrôleur de gestion dans une banque d’investissement, et c’est là que je me suis rendue compte que cette voie ne m’animait pas. Je l’avais prise pour rentrer dans les cases. J’ai donc repris un deuxième master que j’ai effectué en Asie, à Singapour. Je suis restée quatre ans là-bas, où j’ai travaillé dans une entreprise sociale qui venait d’être créée. J’y ai découvert l’entrepreneuriat social et environnemental qui allie impact et profit. J’ai eu l’occasion de créer du contenu média et je me suis très vite demandé comment communiquer sur l’écologie, ce domaine était encore balbutiant.
J’ai rencontré Stéphanie Dickson, fondatrice de Green is the new Black et du Conscious festival il y a 5 ans lorsque j’étais en Asie. Je partageais ses idées et je suis devenue co-fondatrice de Green is the new black dont l’enjeu est de comprendre les problématiques environnementales et sociales de façon pragmatique et d’identifier les sujets préoccupants pour y répondre à notre échelle. Dans un second temps, il s’agit de rendre le concept amusant et sexy afin que tout le monde se sente concerné et ait envie d’y participer. J’ai apporté mes compétences en matière de création de contenu, avec des photos et vidéos qui correspondent aux codes du marketing actuel. Stéphanie avait déjà créé le festival et lorsque je l’ai rejointe nous avons mis en place la partie média en ligne. Le festival est né à Singapour, puis nous avons créé une extension à Hong Kong. En juin 2020 le festival aurait dû avoir lieu à Londres, mais en raison du Covid nous avons dû le dématérialiser et le proposer en ligne. Cela nous a donné l’idée de le rendre phygital, afin d’être accessible au plus grand nombre tout en conservant nos quatre piliers : des conférences, des ateliers, un marché créateur et de l’art et de la musique. Les conférences sont disponibles en français et en anglais, celles en anglais sont retranscrites en live à travers le monde entier.
Très bien ! Singapour, en plus d’être une des premières puissances asiatiques, est un pays très green. Avec sa richesse culturelle, et ayant été construit sur un ancien marécage, Singapour dispose d’une nature luxuriante, très respectée par sa population. On trouve des parcs connectant des villes entre elles, vraiment incroyables. Singapour à des ambitions écologiques énormes, et comme c’est un petit pays, riche et assez rigoureux, il possède une force de frappe conséquente.
En 2018 et 2019 je vivais à Hong Kong, et en décembre 2019 juste avant le Covid je devais revenir en France pour fêter Noël, malheureusement je ne suis jamais repartie. L’idée est de continuer à développer les activités partout, je suis maintenant en charge de l’Europe et mon associée de l’Asie.
« L’écologie est avant tout un respect de soi »
La notion de spiritualité n’est pas reliée à des dogmes religieux, elle rassemble tout ce qui est de l’ordre de la non-matière. C’est tout ce qui nous transperce, cela représente 95% de ce qui nous entoure, la majorité n’est pas visible.
Pour nous c’est essentiel de parler de ce sujet car l’écologie est avant tout une prise de conscience. Pour nous, il y a un lien direct entre son bien-être intérieur et le bien-être de la planète.
J’ai développé une conscience hypersensible de mon environnement ce qui m’a permis de me rendre compte que l’écologie est avant tout un respect de soi. J’ai toujours eu cette fibre-là en moi que j’ai un temps perdue en essayant de me conformer aux modèles de la société. Mais je l’ai retrouvée à travers cette quête de sens. De plus, en Asie du sud, on est confronté à de nombreux sujets environnementaux et sociaux, et notamment à l’impact des déchets.
Aujourd’hui l’argent est considéré comme une fin et non comme un moyen. Or c’est pour moi un moyen pour mieux vivre ensemble, en harmonie avec la nature, en symbiose avec le monde du vivant. Il existe un tabou autour de l’argent dans les milieux associatifs, les ONG et l’entreprenariat social qui ne devrait pas exister. J’ai personnellement eu un complexe énorme avec l’argent, c’est pourquoi j’ai fait une école de commerce et travaillé dans des banques d’investissement afin de gagner le plus d’argent possible, c’est vraiment une peur de manquer qui s’était installée. Mais l’entreprenariat social m’a prouvé que l’impact et le profit peuvent être liés, on peut à la fois faire le bien et gagner de l’argent.
Je ne consomme plus de fast fashion, je n’achète que des vêtements de seconde main sauf pour les sous-vêtements, je n’ai pas réussi à passer le cap ! Je travaille avec Vestiaire Collective dont j’apprécie beaucoup la démarche. Je vais également dans des friperies à Paris où je récupère des vêtements auprès de mes amies. Une fois par an je m’offre un petit cadeau d’une marque écoresponsable, comme Aigle par exemple, la marque de lingerie Mina Storm ou encore Back Market pour l’électronique. J’essaye d’acheter l’alimentaire en vrac afin de réduire les emballages et déchets inutiles.
« A l’instar des contrôleurs fiscaux, il faudrait des contrôleurs « carbone » »
Prendre l’avion, j’ai cette envie de découvrir d’autres cultures. De plus, avec Green is the new Black qui est très lié au thème de l’aventure, nous avons réalisé des photos et vidéos au Cambodge, à Taïwan, en Indonésie, et fait un documentaire sur le réchauffement climatique en Arctique. C’est difficile de renoncer à cela.
Il en existe plein mais ce qui m’énerve au plus haut point est le fait d’envoyer des personnes en voyage d’affaires pour une réunion de deux ou trois heures. Il faudrait appliquer les quotas aux entreprises, cela permettrait de remettre en question certaines pratiques. A l’instar des contrôleurs fiscaux, il faudrait des contrôleurs « carbone ».
La climatisation a aussi un énorme impact. J’ai vécu dans un pays où la climatisation est tellement poussée que les gens travaillent avec des gants alors qu’il fait très chaud à l’extérieur, c’est une aberration totale.
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