Noël jour J, éthiquement plus pétillant

Qu’on se le dise, la période des fêtes, ce moment tant attendu, est aussi la plus grande production de déchets de l’année. 2 millions de sapins issus de plantations finissent chaque année à la poubelle. En outre, dans les 20 bons kilos de gaspillage alimentaire par foyer et par année, la part consacrée à Noël est gargantuesque. Entendons-nous bien, il ne s’agit pas de polémiquer sur le gros ventre du monsieur en rouge. Celui-ci fait ce qu’il peut pour nous livrer tous nos présents en temps et en heure. D’ailleurs, parlons-en des joujous par milliers, de leur nombre comme de leur emballage. Entre les traditions qui nous sont chères et la volonté de terminer l’année de façon éthique, notre cœur d’enfant sage balance. Posons donc LA question : quels nouveaux rites peut-on adopter pour apporter à l’écologie sans éteindre la magie ?

01/12/21

Temps de lecture : 8min

À table !

Il est bien sûr possible de préparer un repas de réveillon végétarien et végan. Cependant, si ce n’est pas votre choix – jamais sans ma dinde aux marrons ! –, vous pouvez vous tourner vers un éleveur de votre secteur. Le grand avantage : vous saurez d’où provient votre viande, tout en faisant travailler un producteur local. Et ce sera bon pour Dame nature !

Pour le traditionnel saumon, préférez le bio ou optez pour les poissons sauvages. Quant au homard, on sait que les Français en consomment 60 000 tonnes dans ces périodes de fêtes. Pourtant, ces crustacés viennent majoritairement du Canada. Les coquilles Saint-Jacques arrivent souvent congelées d’Argentine, des États-Unis, du Japon et du Vietnam. Tout cela n’est pas très écolo non seulement en raison de la pollution liée au transport, mais aussi pour leur condition d’élevage.

En revanche, vous pouvez opter pour les huîtres fraîches chaudes ou farcies. Idéales pour la santé — avec les vitamines B12 et le fer qu’elles contiennent —, comme pour la planète. Les coquillages sont élevés en mer, dans des zones classées, sans ajout de substances chimiques. La raison pour laquelle il n’existe pas de label bio ? Leur production est de toute façon 100 % naturelle. Il y a cependant un label rouge soulignant une qualité supérieure. Cerise sur le gâteau : les coquilles concassées iront directement au compost !

Les restes, qu'en fait-on ?

Noël, c’est le moment de rassembler la famille et de proposer des mets particulièrement savoureux. La générosité est palpable tant la nourriture abonde. C’est ainsi qu’à la fin du repas, il y a de quoi nourrir un régiment. Plusieurs options pour recycler les restes. La première consiste en de succulentes idées de recettes rapides et faciles : une crème aux légumes, une mousse fromages- charcuterie, une tarte salée, un tiramisu de bûche…

Vous pouvez également offrir aux invités un souvenir de ce bon moment de partage dans une boîte de style doggy bag. Cette pratique n’est pas encore tout à fait dans nos mœurs, et certains de vos convives peuvent se faire prier. Mais si l’argument c’est d’éviter de jeter, ils accepteront volontiers.

Envoyer des bouquets… de vœux

70 millions, c’est le nombre de cartes de vœux vendues chaque année en France. Ce chiffre ne nous pèserait pas autant si ces jolies attentions rédigées avaient une seconde vie. C’est désormais possible grâce au papier ensemencé. Des courriers de bonne année qui fleurissent. Entendons-nous bien : elles ne se multiplient pas par milliers. Elles éclosent réellement lorsque vous les plantez !

C’est l’idée éco-responsable de Franck Bansart, fondateur de l’entreprise Nateva Communication, et Serge Kohlmann, directeur associé : Papier Fleur, destinée aux particuliers, propose des cartes de vœux 100% biodégradables. Non seulement c’est avec un bonheur immense que votre chère tante reçoit le courrier, mais en plus, la magie se poursuit dans le jardin ! Avec cette jolie tradition revisitée, vous faites du bien à vos proches comme à la planète : « changer les cœurs… avec des bouquets de fleurs ».

Un dernier mot

Parmi cet ensemble prolifique au moment des fêtes, il y a nos fondamentaux, ce sur quoi on ne peut déroger, ces incontournables, sans lesquels Noël serait terne. Charge à chacun de les définir, pour identifier vraiment l’important, et à l’inverse de ce qu’il peut voir évoluer ? Moins de cadeaux, c’est d’accord… Mais jamais sans ma dinde aux marrons ! Des décos écolo, très bien… mais on ne touche pas à mon sapin ! Il s’agit de faire cohabiter notre volonté de protéger notre planète, tout en préservant l’esprit de Noël, celui qui fait vibrer nos cœurs d’enfants. La boucle sera bouclée, car nous aurons rempli la mission principale finalement : donner du sens à cette fête si symbolique. Ainsi, dans le prolongement d’un moment de partage, nos vœux seront les meilleurs pour les êtres chers comme pour la Terre.