Avec la démocratisation des modes de transports, de la voiture à l’avion, la notion même de distance s’est diluée : on peut facilement travailler ou voyager à des dizaines et des centaines (voire plus) de kilomètres de chez soi. Après des décennies de consommation effrénée, se pose aujourd’hui la question d’une mobilité plus raisonnée et désirable notamment pour les trajets dits pendulaires — travail-domicile-travail. La star ? On vous le donne en mille : le vélo, qui a récemment bénéficié d’un sacré coup de pouce, et fait l’objet de toutes les convoitises.
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Là aussi, la crise sanitaire a fait son œuvre : après les différents confinements et la généralisation du télétravail, la mobilité douce, l’intermodalité et les transports en commun — de la voiture au bus partagés — s’installent. À tel point que certains modes comme le vélo se sont développés à une vitesse fulgurante. Un succès qui se nourrit d’années de sensibilisation et d’aménagements, notamment dans les grandes villes.
L’histoire du vélocipède (qui réunit la grande famille des cycles à propulsion humaine) est relativement récente. Sa toute première version, « la machine à courir » sans pédales inventée par le baron allemand Karl Drais von Sauerbronn en 1817, est très rapidement importée en France pour devenir la Draisienne — toujours aussi tendance chez les plus petits. Après l’ajout des pédales une poignée de décennies plus tard, les inventeurs se succèdent, tout comme les silhouettes de ces deux-roues :
Côté popularité, il faut attendre les années 1860 pour que la cote du vélo décolle : les influenceurs du moment (comme le fils de Napoléon III, rien que ça) ne quittent plus leurs selles, et les premières courses sur piste ou route voient le jour dans l’Hexagone. Et c’est en 1903 que la première édition du Tour de France est organisée. Presque 100 ans après sa création, les vélos sont fabriqués en séries, et utilisés par plusieurs millions de Français. Aujourd’hui, rares sont ceux à ne pas avoir un deux roues à pédales, quel que soit leur âge.
Mais la révolution du vélo comme moyen de transport quotidien, au-delà du loisir, a eu lieu il y a peu. En 2015, une étude de l’INSEE révélait que seulement 2 % des actifs utilisaient leur vélo pour se rendre au travail — une synthèse qu’on vous invite à lire, car vous y découvrirez moult données intéressantes. L’année passée, l’INSEE publiait une nouvelle étude qui souligne l’essor du vélo depuis le début de la crise sanitaire, notamment pour les trajets domicile-travail. Un constat inégal cependant, selon la taille de la ville, ses aménagements et la catégorie socio-professionnelle des cyclistes.
En préambule à cette question, notons qu’il n’y a rien de moins polluant que nos deux fidèles pieds pour nous mouvoir — encore que, selon nos chaussures plus ou moins écolo, sans parler de la distance à parcourir. Blague à part, le vélo reste le mode de transport le plus vertueux pour les trajets pendulaires.
Ceci étant dit, si vous cherchez à vous équiper d’un bicycle, vous pourrez constater l’offre pléthorique, entre électrique ou pas, cargo ou pas, assis ou couché. Bref, pas facile de faire son choix, sauf si vous êtes déjà un(e) aficionados avec des idées bien arrêtées. Côté critères durables, c’est bien le matériau du cadre qui fera la différence, mais aussi la distance parcourue par votre deux-roues de son usine de production à chez vous. Un fabricant spécialisé a d’ailleurs tout récemment publié son rapport RSE détaillant l’empreinte environnementale de ses vélos. On y apprend notamment que le carbone est trois fois plus polluant que l’aluminium, tout comme les vélos électriques ou ceux bénéficiant de nouveaux équipements, comme le changement de vitesse électronique. Une analyse à lire en VF sur Citycle.
Au-delà de sa fabrication et de son acheminement, la durée d’utilisation de votre cycle et son entretien sont essentiels. Là aussi, des initiatives ont vu le jour, bien avant l’épisode Covid-19, pour aider les néophytes à réparer et entretenir leur vélo. Dans la capitale bretonne, l’association La Petite Rennes est un exemple en la matière avec son atelier participatif d’autoréparation de cycles.
Notons enfin que la multiplication des aménagements (comme les véloroutes ou les pistes cyclables) mais aussi des équipements (comme les parcs sécurisés ou les stations de gonflages) ont participé à l’envolée du vélo… et ce n’est qu’un début !
Du télétravail aux tiers-lieu
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