L’énergie : un vaste sujet, qui peut sembler lointain tant les enjeux et les décisions se jouent dans des sphères a priori éloignées de nos foyers. A priori, car, si ce constat est bien réel, les cartes sont aujourd’hui rebattues, avec un engagement plus prononcé des citoyens sur leur territoire jusque dans leur quotidien. Tour d’horizon.
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Voici donc le second volet de notre série d’articles dédiée à la ville durable, après un premier épisode consacré à la gestion des déchets et à l’économie circulaire — toujours avec cette prise de hauteur pour vous inspirer, et des exemples concrets pour vous aider à passer à l’action. Nous avons ainsi embrassé cette question ardue et complexe qu’est l’énergie, au travers de ceux qui agissent ou imaginent de nouveaux possibles !
Des villes aux régions, ces territoires font de la transition énergétique le porte-étendard de leur politique locale. Partout en France, des projets éoliens, photovoltaïques ou de méthanisation prennent vie pour alimenter en énergie durable nos entreprises et nos habitations. En Bretagne, où l’autonomie énergétique est cruciale, des citoyens sont même devenus actionnaires de ces installations, à l’image du parc éolien de Béganne dans le Morbihan, qui peut se targuer d’être “le premier de France construit à l’initiative et grâce au financement de citoyens mobilisés”. Une démarche durable à plus d’un titre : ces citoyens, qui ont rendu possibles ces initiatives, bénéficient aussi de ses retombées économiques directes (les dividendes) et indirectes (l’attractivité du territoire).
Ailleurs, c’est par la concertation citoyenne, comme à Nantes, que des projets d’énergie renouvelable émergent. Après avoir organisé un Grand Débat sur la Transition Énergétique, la métropole s’engage à soutenir 20 de ces projets citoyens d’ici 2025. En parallèle, Nantes métropole entend équiper de panneaux solaires l’ensemble des toitures de la ville d’ici 2030 et produire 50 % d’énergies locales et renouvelables en 2050. D’autres vont encore plus loin : avec la fusion d’atomes d’hydrogène, quelques litres d’eau seulement pourraient alimenter nos usines, nos voitures, nos villes en énergie propre, sans radiation. Cette découverte majeure qui a récemment fait parler d’elle dans tous les médias, pourrait être déployée aux quatre coins du globe dès la prochaine décennie.
Enfin, la végétalisation a de nouveau le vent en poupe : les espaces verts et les murs végétalisés investissent nos rues pour offrir à la fois plus de fraîcheur naturelle et redonner sa place à la nature dans les villes. De l’autre côté de l’Atlantique, où les vagues de chaleur font rage, des essais concluants ont été menés. Nilson Zepeda, Chargé de projets en environnement au Conseil général de l’environnement de Montréal explique : “Les différences de température entre un ilot de chaleur et un ilot de fraicheur peuvent aller entre 7 à 10 degrés.” Il ajoute : “Les arbres, ça permet d’améliorer plusieurs bilans : la pollution atmosphérique, la qualité de l’air, le bruit, le bilan de lutte contre les îlots de chaleur en soit, [tout en capturant] le carbone.”
Si les initiatives citoyennes s’inscrivent dans un temps long, chacun(e) peut s’emparer du sujet énergétique et semer des petites graines pour une consommation durable et désirable. Loin de nous l’idée de vous lister ici les innombrables actions du quotidien — des écrans à éteindre plutôt qu’à laisser en veille, aux radiateurs à programmer pour chauffer vos pièces aux bons moments —, car d’autres se sont prêtés à l’exercice comme l’Ademe. Nous pouvons cependant vous recommander de tester l’assistant connecté d’économie d’énergie Ecojoko par exemple, dont nous avons rencontré l’un des fondateurs en mars dernier.
Autre enjeu : les émissions de CO2, en lien fort avec ce que nous venons d’écrire. Car œuvrer pour la production d’énergie renouvelable et limiter sa consommation individuelle va de pair avec la réduction de gaz à effet de serre. Toujours d’après l’ADEME, “Un Français émet, en moyenne, 9 tonnes de CO2 par an. Or, pour éviter que le climat ne se dérègle davantage, il faudrait diviser par 4 nos émissions de CO2 d’ici à 2050.” L’un des premiers leviers pour agir : mieux isoler sa maison ou son appartement, qui bénéficie par ailleurs de nombreuses aides de l’Etat comme MaPrimeRenov’.
En deuxième ligne des émissions de CO2 : les voitures, notamment en zone urbaine. Un sujet qui fait l’objet de toutes les attentions par les collectivités et les usagers depuis plusieurs années — il suffit de voir l’évolution de la place du vélo sur les dix dernières années, couplée à celle des véloroutes pour constater que nous sommes sur la bonne voie ! Une idée d’article à approfondir, pour partager avec vous nos découvertes sur les modes de transport doux et l’intermodalité, en ville comme en campagne. La suite au prochain épisode…
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