Si vous croisez Chloé, ne lui parlez surtout pas de bénitiers, bougeoirs ou autres vases « made in China » vous risqueriez de fendre le cœur de cette brocanteuse passionnée qui remet au goût du jour et de la mode des objets qu’on a tous vu chez nos aïeuls. Rencontre avec la solaire Chloé Bollaert, créatrice de la boutique en ligne de décoration vintage La Boule Au Plafond. Elle nous accueille dans son appartement du 16ème arrondissement de Paris qui nous met d’entrée de jeu dans l’atmosphère idéale.
Temps de lecture : 8min
J’ai travaillé 25 ans en agence de communication en création puis, plus longuement, sur la partie conseil et stratégie. Il y a 15 ans j’ai fait un intermède d’un an où j’ai repris la boutique de brocante de mes parents dans le 9ème arrondissement de Paris. A l’époque j’avais l’ambition de moderniser ce secteur en développant un univers très axé sur l’enfant puisque j’étais une toute jeune maman.
J’ai ensuite repris un parcours salarié car ma situation personnelle n’était pas compatible avec la vie de brocanteuse, puis le confinement a fait ressurgir cette évidence qu’il fallait que je reprenne mon aventure dans ce domaine.
J’ai eu envie avec cette nouvelle marque de dépoussiérer la brocante, de montrer que les objets anciens peuvent être très déco, les moderniser pour qu’ils fassent à nouveau partie de nos vies d’aujourd’hui.
C’est pourquoi sur le site internet et sur le compte Instagram de La Boule Au Plafond, j’aime mettre en scène les pièces que je vends avec des gens. Je veux réincarner la brocante et traiter le sujet avec humour et décalage. Je propose aussi des pièces customisées, par exemple, j’ai travaillé avec un infographiste pour relooker des estampes anciennes avec des messages décalés.
Mon rêve est de réussir à convertir des personnes réticentes à la seconde main. Si j’y parviens, alors j’aurai un vrai sentiment d’accomplissement.
J’aimerais beaucoup faire des collaborations sous forme de corners avec des enseignes comme Merci ou Killiwatch. Je voudrais également approfondir encore davantage le lien avec les membres de ma communauté, qu’ils pensent à moi pour donner une seconde vie aux objets qu’ils souhaitent jeter.
J’aimerais aussi collaborer avec des magazines féminins pour y intégrer des pages shopping vintage et ainsi montrer que c’est tendance et responsable.
Enfin je viens de lancer « Le cabinet enchanté », un service de conseil en déco pour créer une composition sur-mesure, personnalisée et créée à partir d’objets vintage qui vous inspirent et vous font rêver.
« J’ai depuis toujours cette culture de la réutilisation, de la customisation, du rien ne se perd tout se recycle «
Je ne me définis pas comme « écolo » mais, de fait, j’ai grandi dans l’univers de la brocante puisque ma famille y évolue depuis des générations. J’ai donc depuis toujours cette culture de la réutilisation, de la customisation, du « rien ne se perd tout se recycle ». C’est une telle évidence pour moi que je n’y prête même plus attention. Il ne me viendrait pas à l’idée d’aller me meubler dans de grandes enseignes de décoration. Je dois avouer d’ailleurs que cela m’horrifie car on y retrouve des copies de ce qui existe déjà dans le patrimoine français, mais fabriquées en Asie et, de surcroit, deux fois plus couteuses.
J’ai aussi été élevée dans le « faire soi-même », qui relevait bien davantage d’un style de vie que d’une volonté d’économie. Nous avions beaucoup de plaisir à chiner : nous y trouvions un côté créatif et original très enrichissant et gratifiant.
Elle est en train de se faire oui ! Elles sont de plus en plus attirées par le côté cabinet de curiosités, elles s’intéressent aux objets et aiment la singularité que la brocante apporte.
La seconde main évidemment, je n’achète quasiment rien de neuf.
Dans le quotidien à la maison, les gestes peuvent sembler petits mais nous évitons d’acheter des bouteilles en plastique ou d’utiliser des cotons, nous faisons nos courses chez les petits commerçants du quartier.
Je peux dire également que 95% des objets vendus sur la Boule Au Plafond ont été fabriqués en France. Ça aussi c’est consommer responsable.
La mobilité est quelque chose d’encore compliquée. J’ai un scooter qui n’est pas électrique et je prends encore l’avion pour voyager quand le train n’est pas possible, même si je déteste ça !
Les mégots sur la plage, les sacs plastiques et les déchets en pleine campagne ou des absurdités comme le plastique qui entoure le carton qui entoure le plastique du tube de dentifrice…
Les ex-voto et les bondieuseries fabriqués en Asie alors que nous en avons de si jolis ici, avec une vraie histoire, qui se trouve être la nôtre, et encore une fois, moins chers, ce qui est toujours appréciable.
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